C'est un pigeon de sport complet, car en vol, il peut et doit savoir tout faire : du haut-vol et de nomdreuses acrobaties aériennes aussi variées que personnalisées.
Comme pigeon de sport, il se distingue par différentes figures, il culbute en arrière, soit une, deux, trois ou quatre fois plus, cela à des vitesses différentes suivant son humeur. De plus il vire de coté, culbute sur le coté, se laisse tomber en feuille morte, plonge en formation, fait du haut-vol jusqu'à hauteur invisible. Avant de décrire quelques-unes des évolutions aériennes du Rouleur Oriental, j'aimerais préciser une chose importante : la culbute simple est le minimum que l'on doive exiger, sachant qu'un Rouleur Oriental qui ne fait que des culbutes simples n'est pas un bon rouleur. |
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Un Rouleur oriental digne de ce nom doit effectuer lors de son vol et à intervalles plus ou moins rapprochés des roulades, qui sont des successions plus ou moins intenses de culbutes arrières enchaînées (d'où son nom de Rouleur). Les roulades ne sont pas aussi intenses, spectaculaires et techniques que celles d'un bon rouleur de Birmingham, mais liées. Elles sont très élégantes et personnalisées, volontiers audacieuses car un Oriental en pleine forme donne l'impression de jouer et expérimente de nombreuses variantes en fonction des conditions du moment et de son humeur. |
Pour un oeil non averti, toutes les roulades se ressemblent et ont un côté spectaculaire. Il est en effet inhabituel de voir un pigeon effectuer, en vol, des séries de sauts arrières très rapides. Avec l'habitude, on finit par décomposer le mouvement de rotation effectué par le pigeon et l'on constate que cette roulade peut prendre plusieurs formes caractéristiques. Ainsi, on peut distinguer six types de roulades chez le Rouleur Oriental : |
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1. Des roulades rapides : Il s'agit de 3 à 6 culbutes ou plus parfois, enchaînées très rapidement.
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- sans perte de hauteur : le pigeon ressemble à une boule de plumes en rotation, suspendue dans le ciel. On observe souvent au centre de cette figure une sorte de 'trou' qui correspond en fait à l'axe de la rotation. J'oserai dire, avec beaucoup de parti-pris qu'il s'agit là d'une 'spéciale' Rouleur Oriental. - en chute verticale : figure classique réalisée sur le même principe que celle du Birmingham mais en moins intense et donc moins spectaculaire. L'Oriental est moins groupé autour de son axe de rotation et le nombre de tours est inférieur. Notre rouleur se montre cependant très élégant et peut terminer sa roulade par une autre figure. - en oblique ou horizontale : réalisée dans des conditions très diverses, lors de vol en solo au-dessus de la formation et d'un plongeon après du haut-vol ou dans des rafales de vent assez fort, le pigeon se laissant entraîner en roulant à l'horizontale comme un paquet de feuilles mortes. |
2. Des roulades lentes: On peut alors facilement compter le nombre de tours de rotation. - en chute verticale : cette figure peut faire suite à une roulade rapide ou à un long plané en spirale descendante. - en oblique : souvent réalisées lorsque le pigeon redescend du haut-vol. Cette figure est parfois interrompue par d'impressionnants planés face au vent.
3 Des plongeons: Parfois, pour des raisons difficiles à déterminer, le Rouleur Oriental exécute d'impressionnants Plongeons Aériens à la manière d'un véritable pigeon plongeur, puis remonte dans le ciel à haute altitude pour se remettre en formation avec ses congénères.
4. Des moulins en série: On peut assimiler cette figure à une roulade (les puristes me pardonneront). La différence réside simplement dans le fait que dans ce cas, l'axe de rotation se confond avec la direction du vol (alors que dans la roulade, cet axe est perpendiculaire). Le pigeon réalisant cette proussse prend des allures de 'tourniquet' en plein ciel.
Il est important de noter que toutes ces évolutions se terminent par une reprise du vol normal, dans le même sens pour rejoindre le reste de la formation ou en sens inverse pour une reprise en solo.
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A partir d'une année d'entraînement, nos pigeons élargissent leur répertoire personnel et effectuent de temps à autres des figures nouvelles, souvent très originales et qui témoignent de leur extraordinaire agilité en vol. C'est ainsi que l'on peut assister parfois à :
- des décrochages en Vrilles Axiales : le pigeon, volant à l'horizontale, relève une aile et plonge en tournant sur lui-même, un peu à la manière d'une hélice. C'est une figure rare et extrêmement rapide qu'il est difficile de saisir. - des Spirales plongeantes : le pigeon effectue une sorte de plongeon en spirale très serrée (1 à 3 spires) pour rejoindre les autres.
- des loopings avec ou sans culbute : le pigeon volant lentement face au vent, se met à battre des ailes à la manière d'un papillon. Ses pattes sont sorties comme s'il voulait se poser en plein ciel, mais il remonte légèrement à la verticale et se retourne en arrière en effectuant une sorte de boucle. Parfois, au sommet de la boucle, il fait une culbute et reprend son vol normal. |
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- des Planés : encore une figure dont on ne tient pas compte en concours et c'est bien dommage, car avec certaines souches de Rouleurs Orientaux, cette faculté est bien développée. Le pigeon déploie ses ailes et ses rectrices face au vent ; il semble immobile dans le ciel pendant de longues secondes ; son corps se balance doucement d'un côté puis de l'autre et au bout d'un temps variable (10 à 20 secondes) sans aucun battement d'aile, il se laisse glisser en grands cercles concentriques descendants, une spirale en fait. Lorsqu'une formation d'orientaux est bien assortie, homogène, et que tous les pigeons de la formation exécutent cette figure simultanément, c'est un spectacle magnifique ! |
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Notre rouleur est capable de réaliser bien d'autres prouesses, mais ce qui le caractérise c'est sa faculté à enchaîner des figures très différentes les unes des autres. Dans les 'bons jours', il semble infatigable et extrêmement audacieux.
Il est difficile de parler du Rouleur Oriental sans aborder le haut-vol car cela fait partie de ses potentialités. Un bon Oriental doit faire du haut-vol. Il est vrai que cette particularité n'est pas recherchée par ceux qui pratiquent ce sport sur pigeonnier transportable, mais sur pigeonnier fixe, il est important de la préserver.
L'Oriental peut voler haut et longtemps, il monte fréquemment à 300-500m d'altitude et apparaît à cette hauteur comme un petit oiseau dont on distingue à peine le battement des ailes. Il atteint parfois 800 à 1000m et ressemble alors à un petit point qui scintille dans le ciel lorsque le soleil se reflète sur le plumage. Plus haut, il disparaît complètement à la vue, bien qu'il reste à la verticale du pigeonnier. Ses acrobaties, bien que très variées, ne sont pas très fatigantes et cela permet aux orientaux de valeur et bien entraînés de voler longtemps. Les temps de vol sont très variables, de 15 minutes à 1 heure 30 en moyenne, mais ils peuvent atteindre 2 à 3 heures et dans ce cas les figures sont plus rares. |