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MessagePublié : 27 mars 2025 16:49 
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Inscription : 06 avr. 2014 15:57
Messages : 19
J’ai durant plusieurs décennies élevé et entrainé des pigeons de sport acrobatiques ainsi que des voyageurs et des pigeons de beauté et j’ai vécu des années grâce des spectacles et animations de pigeons « cascadeurs » et savants. J’ai donc vu pas mal de belles choses colombines y compris lors des concours sur pigeonnier transportable.
Et si je comprends toujours l’attrait des culbutants rouleurs claqueurs plongeurs avec ou sans vrille mais à présent « finissant mes jours à la campagne » je m’intéresse exclusivement aux vols purs, Il faut pour apprécier des oiseaux qui tournent longuement bien ,il faut y gouter d’abord ,j’ai eu en plus des acrobates les hauts volants lors d’un échange, bientôt détrônés il y a quatre ans par les tipplers qui volaient aussi haut et plus longtemps, donc ces derniers sont devenus ma seule race à part quelques claqueurs blancs utilisés comme appelants. Voici les avantages que je leur trouve :
- Ce sont des éleveurs hors pair, peu belliqueux, très peu d’œufs clairs, restant bien sur bébés pour les tenir au chaud, bon nourricier et pas trop pressés pour entâmer une couvée parallèle. Les jeunes qui ont appris à se nourrir dans des récipients au nid passent facilement le cap du sevrage. Il y un dimorphisme sexuel plus marqué chez les tipplers le gabarit supérieur des mâles, leur port avec un jabot « pigeonnant », et leur exubérance précoce les distingue bien des femelles plus réservées, avec une tête plus fine.
-L’agrément de l’élevage est amplifié par l’extraordinaire variété de coloris produite même s’agissant de souche, je pourrais résumer cette diversité par « tous parents, tous différents » ce qui est encore plus surprenant c’est que un couple de bleus barrés ou de cigognes peuvent même engendrer de temps à autre un sujet d’autre couleur et qu’il sort des inédits dans les gammes marbrés, bronze, dilués, macots , tigrés, papillotés, écaillés et même maillés avec sans vol blanc… Ces variations permettent de les distinguer à des fins de sélection.
On peut donc avoir les mêmes satisfactions que les éleveurs de pigeons de beauté, voire de couleurs .L’inconvénient serait la tendance à conserver des oiseaux pour leur plumage. J’ai par exemple mis de coté une petite femelle jaune avec les dix huit reproducteurs « Bio Pigeons » importés à prix d’or en 2023 qui ont été lâché seulement dans leur première année et ont prouvé leur valeur.
-Un des points positif notable est la grande facilité d’adduction, j’ai eu des pigeons adultes que j’ai libéré quelques jours après leur arrivée sans soucis avec d’autres pigeons il font montre d’un tel instinct grégaire que ayant laissé partir accidentellement deux nouvelles femelles le jour de leur introduction dans un pigeonnier, j’ai réussi à en récupérer une en lâchant les autres et la seconde est retournée à son pigeonnier d’origine à 40 kilomètres (Il n’y a pas que les voyageurs capables de retours j’ai eu 3 taklas en animation au lac de Montriond vers Morzine rentrés à SCIEZ sur LEMAN.) D’ailleurs après avoir vu que certains américains pratiquait le « tippler tossing » jusqu’à 117 miles, je commence en ce début mars à faire de même avec mes mâles encore célibataires dans leur deuxième année (yearlings) à quelques kilomètres (à vélo)
La caractéristique la plus remarquable des tipplers est leur envie de voler qui se manifeste des le plus jeune âge et qui se retrouve rapidement intacte sur les sujets pas lâché pendant un temps, souvent pour la reproduction et ils sont résilients suite aux attaques de rapaces, je n’ai pas eu de pigeons traumatisés comme avec d’autres races, d’ailleurs même après subi des attaques multiples quand ils se posent les mâles se mettent tout de suite à tourner et aucun n’a l’appétit coupé.
Je n’ai pas constaté la précocité décrite certains articles (anciens) « plus fort avec leurs ailes qu’avec leur tête ». Genre 6 heures de vol à deux mois donc je n’ai eu aucune perte afférente car leurs premières sorties sont aussi faites systématiquement avec des plus âgés. Cette émulation fait aussi qu’ils montent plus haut et plus vite ce qui permet d’échapper au moins provisoirement à l’autour ,beaucoup plus fainéant que le faucon pèlerin pour monter les chercher ,ces rapaces préfèrent les sujets à hauteur de clocher même de cathédrale. Si j’interrompais cette phase de vol avec des appelants les pertes seraient bien plus faibles mais je ne le fait pas toujours car il arrive qu’il y ait une souvent remontée générale totale ou après avoir déposé quelques sujets sur le toit. J’ai bagué 45 jeunes en novembre et décembre, il en reste 33 et la différence est du à la prédation, d’autant qu’il m’arrive souvent de laisser tout ce petit monde dehors pour qu’ils se baignent, et profitent du soleil et si l’autour vient en provoque un envol général chaotique dispersé c’est sans échec pour lui. (Si on habite un endroit pourvu de ces prédateurs il faut éviter les races type kélébeks qui emplissent le ciel tous azimuts.)
En effet voler bien groupés n’est pas systématique avec toutes les races , par exemple Heine BIJKER (4 fois champion du monde) à amené en 2016 pour le club au championnat à Egrisèle tout un lot de birminghams dont le défaut était de pas vouloir voler vraiment en équipe ( Kit) de 20.Leur instinct grégaire fait aussi que les tipplers répondent bien aux droppers. J’ai même participé avec des jeunes tipplers a un film en 2022 (Socrania) avec une seule répétition sur site dans le jardin d’une villa louée dans un quartier résidentiel sans en perdre (mais j’ai du revenir chercher le surlendemain mes droppers très sollicités par trois heures de plans séquences et trop récompensés)
Je fais toujours passez mes jeunes tipplers post sevrage par une phase pigeonnier mobile au moins jusqu’à ce qu’ils perdent le cri du nid (avec 1 repas à gogo ou 2 repas rationnés) c’est ce que je fais actuellement quotidiennement avec mes 25 premiers jeunes 2025 sevrés (sur 54 éclosions au 20 mars 35 bagués et 19 bienôt j’en aurais donc bagué plus de 100 fin mars en 5 mois)
Ensuite je les ferais voler séparément des 33 « tardifs »2024 rapidement toujours avec des adultes puis quand la majorité des jeunes mâles se révèleront je ferais une équipe de mâles et une de jeunes et de femelles présumées pour des vols tous les deux jours et dans un troisième temps j’ajouterais des males et des femelles des couples séparés qui auront volé une ou deux fois par semaine alors qu’ils élevaient (pas plus car pour des raisons de propreté des abords ,ils n’ont mangé que jusqu’à 16 heures la veille et n’ont donc pas nourri les petits depuis la veille.
Une observation personnelle est que le doigté au niveau du rationnement de la nourriture est beaucoup moins nécessaire, les vols de plusieurs heures brulent des calories donc on peut nourrir ceux qui ont faim, j’enlève les mangeoires seulement quand les premiers vont boire.
J’aime voir voler des grosses escadres de pigeons, par exemple le huit mai j’envisage de faire un lâcher de quatre-vingt sujets pour ce quatre vingtième anniversaire de 1945 dont huit partiront du monument au mort du village (huit décennies) celà pour boucler un cycle : Le mai 2005, j’avais 60 pigeons blancs (tambours d’Arabie) qui venaient se posaient sur un cœur à coté du monument national de la résistance sur le plateau des Glières(74).
Le problème des lâchers en nombre c’est que la sélection n’est pas facile, je ne peux qu’écarter un maillon faible qui se pose avant plusieurs fois mais pas discerner les meilleurs donc çà veut dire renoncer aux concours ou les performances se font en trio. Si j’en isole cinq par exemple sur leur bonne mine .habitués à faire partie d’une troupe de plusieurs dizaines, les temps de vol sont même inférieurs et je n’ai pas la patience de persévérer. C’est dommage car l’avantage des concours avec les tipplers, c’est qu’il n’y a pas besoin de formation et de compétences particulières une montre suffit ,on pourrait même jouer au cartes en levant la tête une fois par heure, d’ailleurs c’est beaucoup moins prenant que les autres pigeons de sport ,pendant leur vol habituel ,on peut jardiner, balayer la cour, nettoyer les pigeonniers,aller faire une course …regarder des séries sur Netflix….
Je pense que certains auraient le potentiel de faire des performances à deux chiffres, ils sont de souche Harry SHANON dont le record de 22 h 05 en 1995 tient toujours, mon record est de 8h05 avec 16 pigeons restant après une pose partielle après 5 heures de deux douzaines d’oiseaux.il y a peu de vols de moins de 2 heures même dans leur troisième mois, beaucoup entre 2 et 4 heures et un ou deux par mois de cinq heures ou plus.
En conclusion avec les tipplers à qui on peut offrir une vie agréable nous pouvons avoir 4 volets de l’élevage complémentaires :
-Produire de beaux pigeons aux couleurs variées
-Avoir les mêmes émotions que les colombophiles en les faisant parcourir des distances.
-Faire voler quotidiennement sans se fatiguer les vertèbres cervicales.
-Concourir au moins contre soi-même ou à un plus haut niveau sans complications.
Pour ma part avec un cheptel total de 175 pigeons de je leur consacre maximum trois heures quotidiennes entre les soins, le management et la contemplation et çà suffit pour rythmer ma journée sans les saturer.


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